Vison d'Europe
Mammifère

Vison d'Europe

Mustela lutreola

Petit mustélidé au corps longiforme, le vison d’Europe se démarque par son court museau blanc sur ses deux lèvres et son pelage brun uniforme aux reflets roux. Souvent confondu avec le vison d’Amérique ou le putois, le vison d’Europe est en danger critique d’extinction.

Vison d'Europe

Le vison d’Europe (Mustela lutreola) est le mammifère dont les enjeux de conservation sont les plus forts en France métropolitaine car une grande part de la population mondiale vit sur ce territoire.

 

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Un vison territorial

Vivant surtout de nuit, le vison d’Europe est solitaire et très territorial. Le mâle ne vit avec une femelle que lors de la période de reproduction et possède un domaine vital qui lui est propre, mais qui recouvre celui de plusieurs femelles. Ce territoire a une dimension très variable (de 20 à 100 hectares de zone humide) et s’organise souvent le long d’une rivière. Le vison d’Europe gite dans des terriers dans les berges ou bien utilise la végétation au sol et les trous dans les arbres creux.

Une alimentation opportuniste

Le vison d’Europe est plutôt opportuniste. Il consomme des proies liées au milieu aquatique tels que de petits mammifères, des poissons, des oiseaux, des amphibiens ou encore des crustacés.

Le vison d'Europe menacé

Vison d'Europe

Vison d'Europe (Mustela lutreola)

CC BY 2.0 zoofanatic / Wikimedia Commons

Souvent confondus avec les putois et les visons d’Amérique, les visons d’Europe sont parfois pris dans des pièges ou tués de façon accidentelle. Les campagnes d’empoisonnement des rongeurs provoquent des intoxications.

Les principales menaces sont la dégradation et la disparition des zones humides, les collisions routières, et la compétition avec le vison d’Amérique. En dix ans, le vison d’Europe est passé du statut "en danger" à "en danger critique d’extinction", elle pourrait être la prochaine espèce européenne de mammifère à disparaître.

Remerciements à Géraldine Véron, Professeure au Muséum national d’Histoire naturelle, à l'Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité, pour sa relecture et sa contribution.

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