Our Planet Reviewed - Expedition Papua New-guinea

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Identification des couleurs chez les papous

Niveau première ES/L/S

Approche SVT

Objectifs de l’activité proposée : 

Expliquer un problème scientifique : l’identification différente des couleurs chez les papous.

Illustrer que la représentation visuelle, qui passe par la perception visuelle, est le fruit d’une construction cérébrale (BO NS, 9, 30 septembre 2000).

Contexte : 

Les papous de la tribu des Bérinmos emploient un nombre différent de termes pour décrire les couleurs. Cet exemple permet de mettre en évidence les composantes linguistiques, culturelles et cérébrales dans la mise en place de la représentation visuelle du monde.

Documents et démarche proposés :

Document 1

Les Bérinmos, une tribu de chasseurs-cueilleurs de Papouasie Nouvelle-Guinée, disposent d’un registre lexical différent de celui des occidentaux pour désigner les couleurs présentes dans l’environnement.

Ce registre diffère bien sûr quant aux noms eux-mêmes ; ils parlent une langue différente, mais il est surtout moins diversifié.

Comment expliquer ces différences?

Deux hypothèses peuvent être formulées ; une relative à la structure des rétines, avec des effectifs des différents types de photorécepteurs, une autre relative au traitement cérébral des informations visuelles issues des cellules photoréceptrices rétiniennes par l’encéphale.

Un même nuancier composé de 160 couleurs différentes a été présenté à des occidentaux et des Bérinmos, le tableau ci-dessous rend compte des couleurs utilisées par chaque groupe pour désigner ces couleurs.

Tableau document 1

Tableau document 1

 
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Identification des couleurs chez les Papous 1

 

Document 2 :

La structure rétinienne des Bérinmos ne diffère en rien de celles des autres hommes. Hors cas d’anomalie de vision des couleurs (achromatisme, daltonisme …), les mêmes cellules réceptrices (Document 2) sont présentes et dans les mêmes proportions.

 

Cellules photoréceptrices de la rétine humaine

Cellules photoréceptrices de la rétine humaine

 
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Document 3 :

Les correspondances entre les termes utilisés pour désigner les couleurs par les occidentaux et les Bérinmos ont été étudiées plus finement.

Le document 3 présente les domaines colorés reconnus par chaque groupe en tant que couleurs distinctes.

Toutes les longueurs d’onde de 400 nm à 750 nm, celles du spectre visible par l’œil humain, sont perçues dans chaque groupe, mais désignées par des mots différents. Les frontières entre les domaines colorés se recoupent différemment.

Par exemple, les Bérinmos désignent globalement par un même mot, Nol, ce qu’un occidental identifierait comme Vert ou Bleu.

Ces mots ont été appris dès l’enfance et donc la perception des couleurs chez l’espèce humaine recèle également une composante liée à l’apprentissage du langage.

Graphes des catégories de couleurs

Graphes des catégories de couleurs

Graphes des catégories de couleurs chez des occidentaux et des Bérinmos (modifié d’après Davidoff et al. 1999, fig.1 :203).